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LA RETRAITE DU TRADUCTEUR

Trop jeune pour y penser ? Détrompez-vous ! Le vieillissement des très nombreux baby-boomers met en péril le système de retraite par répartition dans la plupart des pays occidentaux. Contrairement à ce que voudraient nous faire croire nos politiciens (souvent plus âgés que nous), la France n’échappera pas à la flambée des cotisations et au déficit, voire à la faillite, des caisses de retraite. Sachez en outre que vos maigres cotisations de professionnels libéraux sont déjà bien loin de vous garantir une retraite dorée. Comme la plupart des chefs d’entreprise, vous devrez donc économiser si vous souhaitez arrêter de travailler avant votre mort, autant donc regarder dès aujourd’hui la situation en face et prendre les mesures nécessaires…

 

LE POINT SUR LA SITUATION ACTUELLE

Les traducteurs sont des professionnels libéraux, leur retraite est donc administrée par la CNAVPL (Caisse nationale d’assurance vieillesse des professions libérales) à laquelle sont rattachées dix caisses distinctes (les sections professionnelles) assurant pour son compte le recouvrement des cotisations et le service des prestations du régime. La section professionnelle des traducteurs s’appelle la CIPAV (la Caisse interprofessionnelle de prévoyance et d’assurance vieillesse des professionnels libéraux). En prévision de votre future retraite, vous cotisez obligatoirement à un régime de base et à un régime complémentaire.

Auto-entreprises

Si vous êtes auto-entrepreneur, vos cotisations au régime de base et au régime complémentaire sont calculées sur le total des recettes de votre entreprise, donc versées seulement si vous réalisez un chiffre d’affaires. Mais pour pouvoir effectivement valider des trimestres de retraite, votre chiffre d’affaires (après déduction d’un abattement forfaitaire de 34 %) doit dépasser certains seuils :

Activité Validation 1 trimestre Validation 2 trimestres Validation 3 trimestres Validation 4 trimestres
Prestations de service BNC et activités libérales 2 166 € 4 332 € 6 498 € 8 664 €

Suite à la réforme de l’auto-entreprise, ces seuils ont été abaissés en mars 2014. Pour vérifier si vous avez rempli ces conditions depuis la création du régime en 2010, visitez le site myAE.fr.

En février 2014, un rapport de la Cour des comptes a relevé dimportantes irrégularités dans la gestion des retraites des auto-entrepreneurs par la CIPAV. Cette dernière n’aurait notamment pas inscrit leurs cotisations sur ses comptes et donc pas enregistré leurs droits à la retraite ! Encore plus grave, elle semblerait minorer les droits à la retraite complémentaire des auto-entrepreneurs en leur attribuant un nombre de points de retraite inférieurs à ceux auxquels ils pourraient prétendre. Pour remédier à la situation, la Cour des comptes a émis des recommandations urgentes afin que les droits à la retraite des auto-entrepreneurs soient régularisés, mais dans sa réponse à ce rapport le président de la CIPAV a préféré tout nier en bloc et demander la création d’une caisse autonome de retraite spécifique à la population (sic) des auto-entrepreneurs.Face à cette attitude déplorable, les associations professionnelles s’organisent. Si vous souhaitez exprimer votre mécontentement, adressez-vous à la Fédération des auto-entrepreneurs (FEDAE).

 

Autres entreprises individuelles

 

Pour les autres traducteurs indépendants, le régime de retraite de base repose sur un principe de cotisation en deux temps : la cotisation provisionnelle et la régularisation (cotisation définitive). Vous cotisez à ce régime en fonction de vos revenus de l’année N-2 ou en fonction du revenu estimé pour l’année en cours si vous venez de créer votre entreprise. Si votre revenu professionnel 2014 s’avère supérieur au revenu anticipé, une majoration sera appliquée lors de la régularisation de votre cotisation 2014, en 2016 (majoration de 5 % si le revenu définitif est inférieur ou égal à 1,5 fois le revenu estimé et majoration de 10 % si le revenu définitif est supérieur à 1,5 fois le revenu estimé).

La retraite de base des professions libérales présente en outre une particularité : depuis 2004 et contrairement à la plupart des régimes de base, c’est un régime à points. Ces points sont acquis par une cotisation répartie en deux tranches :

  • la tranche 1 correspond à la partie du revenu inférieure à 85 % du plafond de la Sécurité sociale et sur laquelle vous versez une cotisation de 10,10 % en 2014. Cette cotisation donne droit à un maximum de 450 points. Le plafond de la Sécurité sociale s’élevant en 2014 à 37 548 € par an, la tranche 1 correspond donc au revenu inférieur à 85 % de cette somme, soit 31 916 €.
  • la tranche 2 correspond à la partie du revenu allant de 85 % à cinq fois le plafond de la Sécurité sociale (soit de 31 916 € à 187 740 € en 2014). Le taux de cotisation affecté à cette tranche est de 1,87 % cette année et donne droit à un maximum de 100 points.

Pour les périodes antérieures à 2004 (avant la mise en place du régime actuel à points), 100 points sont attribués par trimestre cotisé.

Le montant de la retraite des professions libérales est calculé suivant trois paramètres : le nombre de points acquis, la valeur du point et le taux de liquidation. Sachant que la valeur du point est fixée par décret au 1er avril de chaque année, le taux de liquidation varie selon la durée d’assurance (calculée en trimestres). Ce montant pouvant être réduit par un coefficient de minoration (décote) si vous n’avez pas cotisé le nombre requis de trimestres.

Les conditions pour percevoir une pension de retraite complète sont les mêmes que pour le régime général, soit un âge minimum de départ à la retraite compris entre 60 et 62 ans selon l’année de naissance (pour l’instant !), et entre 65 et 67 ans pour bénéficier du taux plein sans remplir les conditions de durée de cotisation. La durée de cotisation pour prétendre à un taux plein avant 65 ans étant fixée entre 160 et 166 trimestres suivant la date de naissance.

 

LES MOYENS D’ANTICIPER

Vous l’avez sans doute compris : entre une durée de cotisation qui s’allonge et des points dont la valeur à tendance à diminuer, mieux vaut se constituer sa propre cagnotte. Pour cela, différentes solutions s’offrent à vous, mais pour résumer, il faut en retenir trois principales :

 

Le contrat d’épargne retraite dit « Madelin »

 

Le principe de ce placement créé par la loi Madelin est de permettre la constitution d’une retraite complémentaire qui sera restituée sous forme de rente venant s’ajouter aux pensions de retraite obligatoires, tout en offrant une déduction fiscale des primes versées. Autrement dit votre effort d’épargne sera financé en partie par une économie d’impôt.

 

Il existe trois types de contrat retraite Madelin : le contrat monosupport (investi dans des fonds en euros peu rentables, mais totalement sûrs), le contrat multisupport (investi dans des fonds en actions, souvent plus rémunérateurs, mais aussi plus risqués, car dépendant des performances des marchés financiers) et enfin, le contrat en points (qui transforme les sommes versées en points de retraite dont la valeur ne sera connue qu’au moment du départ à la retraite).

 

Le principal avantage du contrat retraite Madelin est la déduction des sommes épargnées de vos bénéfices professionnels, donc plus votre taux marginal d’imposition sera élevé, plus l’économie d’impôts réalisée sera importante. Dans la pratique, les experts en gestion de patrimoine estiment qu’au vu des contraintes, la souscription d’un contrat dans le cadre fiscal de la loi Madelin ne présente un réel intérêt que pour les contribuables dont le un taux marginal d’imposition s’élève au moins à 30 %.

 

En effet, les contraintes sont importantes :

  • Une fois que vous avez adhéré, vous êtes obligé de verser chaque année une cotisation minimum sur votre contrat.
  • Ce type de produit d‘épargne retraite affiche en général un taux de rendement assez faible.
  • C’est un placement « tunnel » qui, sauf quelques rares exceptions, ne peut être débloqué que sous forme de rente à l’âge de la retraite.

 

Le plan d’épargne retraite populaire (PERP)

 

Comme le contrat Madelin, le PERP est un produit d’épargne à long terme qui permet d’obtenir, à partir de l’âge de la retraite, un revenu régulier supplémentaire sous forme d’une rente viagère, mais contrairement à lui, il est ouvert à tous (pas seulement aux travailleurs non-salariés) et peut être reversé sous forme de capital (à hauteur 20 % de la valeur de rachat du contrat ou en totalité pour le premier achat d’un bien immobilier). Le PERP offre surtout l’avantage de n’imposer aucune cotisation minimum, cependant le contrat Madelin est bien plus généreux en terme de déduction fiscale annuelle (maximum 69 464 € contre 30 038 € pour le PERP en 2014).

 

L’assurance vie

 

Si ces contrats « tunnels » relativement contraignants vous font peur, il vous reste toujours le placement favori des Français : l’assurance vie. Ce contrat d’assurance, que les étrangers confondent souvent avec l’assurance décès, permet de faire fructifier des fonds pour un projet à long terme tout en bénéficiant d’un cadre souple et d’avantages fiscaux.

 

Le principal atout de l’assurance vie par rapport aux deux alternatives précédentes est sa flexibilité : pas de cotisation obligatoire, le choix d’une sortie en rente ou en capital, une vaste gamme de supports d’investissement (les unités de compte sur les contrats multisupports peuvent être des actifs financiers de tous types), différents modes de gestion (libre, profilée ou sous mandat) et des frais souvent réduits par une concurrence féroce.

 

Le régime fiscal de l’assurance vie est régulièrement menacé d’être remis en cause, mais reste pour l’instant très favorable aux épargnants. À l’heure actuelle, les gains tirés d’un contrat d’assurance vie sont imposés, mais uniquement en cas de rachat (retrait de fonds), total ou partiel, et ce au prorata des sommes retirées et de la durée de détention du contrat au moment du retrait. Pour un contrat de plus de 8 ans, les rachats annuels sont exonérés d’impôts jusqu’à 4 600 € (9 200 € pour un couple). Au-delà, l’éventuel excédent est intégré au barème de l’impôt sur le revenu, ou, si vous avez choisi le prélèvement libératoire, imposé au taux très avantageux de 7,5 %. En revanche, contrairement au PERP et au contrat de retraite loi Madelin, les versements sur l’assurance vie pendant la phase de constitution de l’épargne ne donnent droit à aucun avantage fiscal.

 

Ces trois différents produits d’épargne peuvent être souscrits auprès des banques, compagnies d’assurance, organismes de prévoyance ou mutuelles. Alors afin d’éviter toute mauvaise surprise à l’heure de remiser vos dictionnaires, faites un point dès aujourd’hui sur votre situation et vos besoins d’épargne pour financer votre retraite !

Traduire un document administratif : pourquoi faire appel à un traducteur assermenté ?

L’implantation de votre business à l’étranger soulève une multitude de questions auxquelles vous n’avez pas pensé auparavant. C’est tout à fait normal car l’internationalisation demande une organisation et une rigueur irréprochables. Au fur et à mesure de l’avancement de votre projet vous pourrez vous confronter à des démarches administratives qui nécessiteront l’intervention d’experts, notamment quant à la traduction de vos documents. En faisant un tour sur le web ou en demandant conseil à votre entourage, vous allez entendre des termes comme “traduction assermentée”, “traduction certifiée”, “traduction légale” ou encore “traduction jurée”. EAZYLANG vous a préparé un mini-guide pour vous aider dans les démarches d’officialisation de vos documents.

Pourquoi traduire un document administratif ?

Selon le pays d’implantation que vous visez, la langue peut être différente de la langue officielle de votre pays (ou même de l’alphabet). Par conséquent, toute démarche administrative entraînera la traduction de vos documents. Au-delà de vos documents d’état civil, d’autres besoins de traduction surgiront selon votre projet. Créer un partenariat, répondre à un appel d’offre, officialiser vos contrats – un traducteur assermenté doit intervenir pour rendre recevable la traduction de vos documents administratifs. Néanmoins, selon votre cas, la procédure d’officialisation peut entraîner encore plus d’étapes : EAZYLANG vous décrit les procédures clés et les cas spécifiques pour chacun d’entre eux.

〈 Astuce EAZYLANG 〉

En France, le statut de traducteur assermenté est attribué par la Cour d’Appel. Dans chaque pays, le système d’assermentation peut être différent. Par exemple en Allemagne, c’est Landgericht qui est en charge des traducteurs experts. Dans d’autres pays, c’est le Tribunal ou le Ministère des Affaires Étrangères qui nomme les traducteurs assermentés. Dans certains pays la notion de traduction assermentée (“sworn translator”) n’existe pas. Si vous résidez en dehors des frontières françaises, renseignez-vous auprès des autorités locales sur la législation en vigueur concernant l’officialisation de vos documents.

Si vous résidez en France et avez un doute sur les conditions spécifiques des autorités étrangères concernant la traduction de vos documents, ayez le réflexe de contacter le Consulat ou l’Ambassade du pays que vous visez. Il vaut mieux être informé au préalable des démarches à suivre car selon les destinations, les exigences peuvent être plus ou moins conséquentes, longues et coûteuses.

Traducteur assermenté : un expert dans son domaine

En France, le statut de traducteur assermenté est attribué par la Cour d’Appel. Un traducteur assermenté est donc un expert judiciaire. Il possède d’importantes connaissances en termes de linguistique, de terminologie et de législation. De même, le traducteur assermenté est soumis au secret professionnel afin de garantir la confidentialité des données et des informations. Étant officier ministériel, il suit un code de déontologie qui régit sa profession. Il appose son cachet et sa signature sur la traduction pour certifier sa conformité. La traduction devient alors “certifiée conforme à l’original” ou “officielle”. Au-delà de l’aspect légal, le traducteur assermenté doit également respecter une charte de qualité, notamment en termes de mise en page et de présentation de documents traduits.

La traduction assermentée

La traduction assermentée est une traduction réalisée par un traducteur expert judiciaire, dit “traducteur assermenté”. En France, quand il s’agit d’une traduction d’une langue étrangère vers le français, la traduction assermentée suffit pour être valable devant les autorités. La traduction assermentée est le seul type de traduction qui peut être recevable par l’administration française. En effet, seuls les traducteurs assermentés sont autorisés à traduire tous types de documents officiels, qu’ils soient juridiques ou administratifs.

En réalité “être assermenté” veut dire “avoir prêté serment en vue de l’exercice d’une mission, d’une fonction, d’une profession” – Larousse. Par conséquent on parle d’un “traducteur assermenté” car c’est une personne qui a prêté serment, donc logiquement le terme “assermenté” ne peut pas vraiment être employé pour une traduction. Néanmoins, c’est le terme qui est entré dans l’usage et c’est également celui qui est le plus utilisé pour désigner une traduction effectuée par un traducteur assermenté. C’est celui que vous allez entendre le plus et rencontrer le plus sur le web, mais aussi dans les agences de traduction spécialisées. Les termes précis donnés par le site officiel de l’administration française sont “traduction certifiée conforme à l’original” et “traduction officielle”. Parfois les termes “traduction agréée” ou “jurée” sont acceptés comme étant des synonymes. Cependant, pour faciliter la compréhension de cet ouvrage et s’adapter au langage courant nous utilisons le terme “traduction assermentée” dans notre écriture.

〈 Astuce EAZYLANG 〉

Au moment où vous vous apprêtez à faire traduire votre document, et surtout dans des cas d’urgence, pensez à un critère important : si vous devez faire traduire du français vers une langue étrangère, il est préférable de choisir un traducteur assermenté inscrit sur la liste des experts judiciaires de votre ville de résidence. La proximité géographique avec votre traducteur assermenté et avec sa Cour d’Appel de référence pourrait être utile pour faciliter vos démarches (notamment dans le cas ou il est nécessaire de présenter les originaux des documents auprès des instances administratives).

La certification

La certification est nécessaire si vous devez faire traduire vos document du français vers une langue étrangère. Elle désigne l’authentification de la signature du traducteur assermenté. Pour certifier la signature de votre traducteur assermenté, il est nécessaire de s’adresser à la mairie du lieu de résidence du traducteur assermenté, ou auprès d’un notaire (prestation souvent payante). La certification s’effectue afin de légaliser ou d’apostiller une traduction assermentée par la suite.

〈 Astuce EAZYLANG 〉

Une fois la traduction effectuée, le traducteur assermenté envoie le document traduit (signé et cacheté) par voie postale. Vous recevez toujours une version papier de votre traduction assermentée car le document n’est recevable par les autorités qu’en version originale.

Attention, certaines autorités étrangères exigent que le traducteur assermenté travaille à partir d’un document original en version papier afin de garantir l’exactitude des informations. Certains pays demandent également à ce que le traducteur assermenté appose sa signature et son cachet sur votre document original (selon le type de document).

Renseignez-vous auprès du Consulat ou de l’Ambassade du pays visé au sujet des exigences requises concernant les modalités de traduction.

La légalisation

La légalisation auprès du Ministère des Affaires Étrangères

Désormais votre traduction est assermentée et certifiée. Cependant, afin d’obtenir une valeur légale à l’étranger, votre document traduit doit maintenant être légalisé.

La légalisation intervient après l’étape de certification et se fait soit par courrier soit sur place au Ministère des Affaires Étrangères. La mission du Ministère des Affaires Étrangères est de valider la traduction assermentée puis de la transmettre au Consulat ou à l’Ambassade du pays que vous visez. Attention, certains pays exigent une double légalisation : il s’agit de celle des autorités françaises mais également de celles de leurs propres autorités consulaires.

〈 Astuce EAZYLANG 〉

Contactez le Bureau des Légalisations du Ministères des Affaires Étrangères ou le Service de l’Apostille de la Cour d’Appel de votre traducteur assermenté pour vous renseigner sur l’exigence de la légalisation du pays visé.

L’apostille

Certains pays n’exigent pas la légalisation d’un document auprès du Ministère des Affaires Étrangères. Pour rendre un document légal, parfois une apostille suffit. Dans ce cas, il faut présenter l’original et la traduction assermentée auprès de la Cour d’Appel de votre traducteur assermenté. Le service de l’Apostille reçoit vos documents afin de comparer la signature du traducteur assermenté qui a traduit votre document avec celle enregistrée dans le registre de traductions. Si la signature est identique, l’officier chargé de la légalisation appose un ultime tampon pour authentifier la signature du traducteur. Cela rend votre document “apostillé”.

〈 Astuce EAZYLANG 〉

Vous trouverez les informations nécessaires sur les pays supprimant l’exigence de la légalisation des actes publics étrangers en consultant La Convention de La Haye du 5 octobre 1961. Nommée également “Convention Apostille”, elle facilite la circulation des actes publics en remplaçant les formalités lourdes et coûteuses par la simple émission d’une apostille.

 

Cet article est disponible en version PDF. Pour télécharger le dossier gratuitement et y avoir accès en permanence, cliquez ici.

TOP 10 DES CITATIONS SUR LA TRADUCTION

Nous vous livrons ci-dessous les citations les plus inspirantes que nous avons trouvées sur l’apprentissage des langues, le métier de traducteur et la traduction en général.

10. LA LANGUE DE L’EUROPE C’EST LA TRADUCTION — UMBERTO ECO

 

 

9. LA CONNAISSANCE DES LANGUES EST LA PORTE DE LA SAGESSE — ROBERT BACON

 

 

8. LES LIMITES DE MA LANGUE SONT LES LIMITES DE MON UNIVERS — LUDWIG WITTGENSTEIN

 

 

7. APPRENDRE UNE LANGUE C’EST UN PEU COMME DEVENIR QUELQU’UN D’AUTRE — HARUKI MURAKAMI

 

 

6. UNE LANGUE DIFFÉRENTE EST UNE VISION DIFFÉRENTE DE LA VIE — FEDERICO FELLINI

 

 

5. ÉTUDIER UNE AUTRE LANGUE CONSISTE NON SEULEMENT À APPRENDRE D’AUTRES MOTS POUR DESIGNER LES MÊMES CHOSES, MAIS AUSSI À APPRENDRE UNE AUTRE FAÇON DE PENSER CES CHOSES — FLORA LEWIS

 

 

4. LA PRATIQUE DE L’ÉCRITURE NE FAIT PAS DE CHACUN UN ÉCRIVAIN. CONNAÎTRE DEUX LANGUES NE FAIT PAS DE VOUS UN TRADUCTEUR.

 

 

3. UNE LANGUE VOUS PLACE DANS UN COULOIR POUR LA VIE. DEUX LANGUES VOUS OUVRENT TOUTES LES PORTES DU CHEMIN — FRANCK SMITH

 

 

2. LA TRADUCTION TRANSFORME TOUT AFIN QUE RIEN NE CHANGE — GÜNTER GRASS

 

 

1. VOUS PENSEZ QU’UNE BONNE TRADUCTION COÛTE TROP CHER ? ALORS N’IMAGINEZ PAS COMBIEN VOUS COÛTERA UNE MAUVAISE TRADUCTION.

 

LES ALÉAS DU MÉTIER: JOURNAL D’UN GÂCHIS

Le métier de traducteur réserve des surprises, parfois très mauvaises, comme celle de trouver dans le livre imprimé des erreurs que vous n’aviez pas commises. Vous avez rendu ce que vous preniez pour la version finale, prête à l’impression, par laquelle vous engagez votre nom – Dominique Vitalyos, traductrice littéraire, spécialiste du domaine indien – et votre réputation – jusqu’ici sans tache notable (pour ce que j’en sais) – et on intervient en y intégrant des suggestions qui n’ont ni queue ni tête, puis on publie. Vous auriez dû, bien entendu, en prendre connaissance afin de pouvoir les rejeter, mais on ne vous les a jamais présentées.

 

Vous restez avec un sentiment d’effraction, de sabotage, de diffamation (on vous a fait signer des énoncés incorrects que vous n’avez pas écrits) et d’injustice. Le tort n’est pas réparable et c’est tant pis pour vous. Certains vous reprochent même le ton que vous employez pour déplorer ce qui s’est produit, bien que vous vous exprimiez contre le procédé, avec une chaude colère, certes, mais non contre les personnes, envers lesquelles vous ne nourrissez aucune hostilité particulière. On vous comprend, dit-on, mais chez certains, le cœur n’y est pas. Pure formalité.

 

Alors vous vous dites : pas question de laisser penser sans rien faire que je suis l’autrice de ces inepties. Je dois au moins me dégager publiquement de la responsabilité qui pèse à tort sur moi, car personne ne se remettra publiquement en cause pour me défendre. Et vous le faites dans votre blog, dans l’espoir conjoint que la relation de ce regrettable épisode incitera plus que jamais les traducteurs littéraires à demander des garanties d’accès à toutes les données suggérant des modifications qui précèdent l’impression.

 

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Sur un mur de Varanasi (Bénarès), 1984  ©D. Vitalyos

 

Qu’il soit donc entendu que dans Bollywood Apocalypse, de Manil Suri, publié par les éditions Albin Michel, je n’ai pas écrit:

 

p. 11:

rayer Bombay et nous tuer tous”

mais

rayer Bombay (et tous ses habitants) de la surface de la terre” (en français, on raye un lieu de son contexte, la carte, la terre, le monde; on ne la raye pas comme une dette; on la rase, tout court, par contre, mais c’est autre chose).

P. 14,

il faut avoir une idée un peu spéciale, en tout cas tout à fait hors contexte, du français pour prétendre corriger  : “le vol ne paie pas” (sur le modèle du crime) en “le vol ça ne paie pas”.

p. 60

(les personnages se trouvent dans un hôtel kitsch dont chaque salle est décorée en fonction d’un thème de l’histoire indienne vue par les nationalistes). À la ligne 28, j’ai écrit:

… le thème de la Vallée de l’Indus tel qu’il était développé au 3000 av. J.-C. (la discothèque du sous-sol)

et non pas:

…. le thème de la Vallée de l’Indus tel qu’il était développé trois mille ans avant J.-C. (la discothèque du sol),

ce qui ne veut strictement rien dire et constitue un contresens grotesque. Deux sous de jugeote et de questionnement (pourquoi la traductrice a-t-elle écrit “au”? Pourquoi la parenthèse?), et il devenait évident que 3000 av. J.-C. était le nom de ladite discothèque. Mais penser qu’elle ne connaît pas le français (au trois mille ans…), c’est beaucoup plus rapide, et pourquoi perdrait-on du temps à se demander si, déjà à son époque, en dépit de sa grande modernité, la Vallée de l’Indus était assimilable à un “thème”…???)

p. 158 :
“censé …m’emplir le cœur” devient “censé… de m’emplir le cœur”
p. 187:
on écrit pizzeria et non pizzéria dans ma culture comme dans celle du Grand Robert.
p. 200:
on écrit “il caquète” et non “il caquette” dans ma culture comme dans celle du Grand Robert (et de Grevisse, voir 761a). Caqueter fait partie des verbes (en e muet + consonne simple à l’infinitif) qui se conjuguent sur le modèle d’acheter (è + consonne finale simple: j’achète, je pèle, je caquète), en compagnie de nombreux autres. Seuls échappent à la règle les verbes appeler (appelle), jeter (jette) et leurs dérivés.
À suivre. À ce stade de la lecture de Bollywood Apocalypse, et à défaut d’avoir consulté mon blog, on doit déjà penser que le français n’est pas ma langue maternelle.
Le point sur la question:
J’ai terminé ma lecture et envoyé la liste à l’éditeur: en tout dix erreurs, imputables à un processus défectueux qui m’a interdit la consultation de suggestions (1) et de corrections (2) défectueuses, devenues de ce fait des dégradations imposées. Dégrader un texte n’est certes ni la mission ni l’objectif des éditeurs, mais le résultat est le même.
– Deux impropriétés (rayer Bombay, le vol ça ne paie pas),
– Un contresens (trois mille ans avant J.-C.),
– Une faute de construction (censé de),
– Une conjugaison fautive (caquette au lieu de caquète)
plus tout un saupoudrage de modifications erronées concernant les pluriels:
– “des première classe”, invariable quand est sous-entendu “sièges de”, est devenu “des premières classes” (p. 277), comme s’il y en avait plusieurs, la 1, la 2, la 3…
– À deux reprises (p. 106 et p. 430), le passage en italique du motasana – parce qu’on ne le trouve pas dans le dictionnaire français (modification justifiée que j’aurais validée) – s’accompagne de la préservation du s du pluriel français alors que la convention retenue est que les mots de langues indiennes restent invariables puisqu’ils ne connaissent pas le s pluriel,
– un poisson assez gros pour qu’on garde le partitif ((du) pomfretcroustillant) a hérité d’un pluriel (croustillants) (p. 84);
– une lettre manquante (un t p. 432, ligne 30).
Pour le moment, on ne m’a proposé qu’un rétablissement de mes choix dans l’hypothèse très incertaine d’une réimpression. Mais le mal est fait, bien sûr, et encore faudrait-il que le livre ait du succès…

J’ai demandé s’il était possible d’éditer une feuille recensant les erreurs  à glisser dans les exemplaires en stock.

 

À suivre

TRADUCTEUR ANGLAIS PROFESSIONNEL, DEVIS IMMÉDIAT

Comment être sûr de faire appel au traducteur anglais professionnel adéquat ? Parmi la multitude de traducteurs disponibles sur le marché, tous ne sont pas adaptés à votre besoin. Voyons les différents facteurs qui entrent en compte.

1. À quel pays destinez vous votre traduction en anglais ?

L’anglais est protéiforme, plus que le français. Pour une traduction en anglais à destination du Royaume-Uni, mieux vaut un traducteur anglais professionnel, il en va de même pour les États-Unis et l’Australie. Et a forciori pour l’Inde ou l’Afrique du Sud, où le choix d’un traducteur local est fortement recommandé. En suivant ce lien vous trouverez une petite liste des différences entre anglais US et UK.

Si l’on veut faire traduire son CV en anglais, la différenciation est encore plus importante. Au delà des différences d’orthographe, la forme et le ton du CV américain et du CV du Royaume-Uni sont parfois discordants.

2. Traducteur anglais professionnel ou simple bilingue ?

Vu de l’extérieur, on peut parfois croire qu’un bon bilingue anglophone sera un bon traducteur en anglais. C’est oublier la technicité du métier. Les traducteurs professionnelsmaîtrisent les outils informatiques qui permettent d’avoir un rendu homogène et propre.

L’homogénéité, c’est à dire le fait qu’un mot ou une phrase soient traduits de la même façon en divers endroits du texte, est primordiale dans les traductions juridiques par exemple.

La traduction français-anglais est très « touchée » par le phénomène des traducteurs amateurs. En effet, la première langue étrangère qu’un Français apprend est généralement la langue de Shakespeare, et les échanges universitaires en Europe et dans le monde permettent à de nombreux étudiants d’acquérir un bon niveau d’anglais.

Ce type de traduction convient tout à fait pour des traductions de moindre importance (articles de blog, tourisme, communication interne…). Mais elle est déconseillée pour les traductions en anglais juridique, dans le domaine médical et plus généralement dans tous les domaines où le texte est amené à persuader un client (traduction marketing) ou respecter des normes (traduction en immobilier par exemple). Dans ces cas, le recours à un traducteur anglais professionnel est primordial.

Conclusion

Pour choisir le bon traducteur anglais professionnel et faire traduire votre document, deux points sont à considérer : la destination géographique du texte, et le type de traduction dont vous avez besoin.

Ces deux questions se présentent également pour les traductions dans les autres langues, mais vu la diversité des pays anglophones et le nombre de personnes maîtrisant cette langue à un bon niveau, elles sont particulièrement vraies pour les traductions en anglais.

Pour vous aider dans votre projet, vous pouvez faire appel à notre service de traduction professionnelle.